Pour progresser, acceptez l’adversité

Pendant longtemps, au début de ma carrière de leader, j’avais de la difficulté à prendre la critique et à rencontrer de l’opposition en réunion ou suite à certaines décisions. Probablement dû à un manque de confiance en moi, à un manque d’expérience ou à d’autres manques. Vis-à-vis l’adversité, malgré que je fasse en sorte que cela ne paraisse pas trop, j’avais tendance à me mettre sur la défensive. J’en faisais une affaire personnelle. Par conséquent, j’étais moins à l’écoute du point de vue de l’autre. Je croyais que les gens étaient contre moi, alors qu’ils étaient seulement contre l’idée ou le projet.

Une attitude paralysante

Évidemment, les années, l’expérience et probablement une bonne part de maturité m’ont aidé à lâcher prise, à m’ouvrir davantage aux autres, sans craindre d’être jugé. En écrivant cette ligne, il me vient à l’esprit la conférence sur la vulnérabilité de la chercheuse Brenée Brown (je vous invite fortement à la visionner. Vous trouverez le lien en bas de l’article). Parce qu’en effet, à cette époque je n’acceptais pas d’être vulnérable. L’idée de faire une erreur m’effrayait et m’empêchait de vivre pleinement et sainement les belles expériences de gestion que je vivais. Je ressentais constamment une pression. Cette façon de vivre (ou plutôt de ne pas vivre) mon rôle de leader ne me permettait même pas d’apprécier mes succès. Pourtant, ils étaient nombreux. Mais, je n’y croyais pas. J’avais toujours l’impression de ne pas être à la hauteur. Que les autres leaders étaient bien meilleurs. Ouf! Comment ai-je pu vivre ainsi pendant tant d’années.

Quelqu’un, un jour, m’a dit « Veux-tu avoir raison ou être heureux? »

Ma libération

Mes dernières années en tant que leader m’ont permis de vivre mon rôle autrement. J’ai appris à accepter que je ne savais pas tout, que je pouvais me tromper et que certains de mes collaborateurs étaient meilleurs que moi. Je suis devenu un facilitateur, en leur permettant de mettre leurs compétences à profit et en les reconnaissant. J’ai découvert la force de l’adversité (c.-à-d. des opinions et des points de vue divergents). J’ai réalisé qu’en écoutant attentivement, en tentant de vraiment comprendre ce que l’autre avait à dire, ça me permettait d’avoir un éclairage nouveau qui enrichissait ma perception de la situation.

Comme j’avais une vision plus large, j’étais en meilleure posture pour prendre des décisions plus efficaces. Eurêka! Je venais de découvrir la force du travail en équipe et de la collaboration. Bon! J’exagère un peu, mais il est vrai que mon lâché prise et l’acceptation réelle du point de vue de l’autre m’a permis d’apprécier davantage mon rôle. Conséquemment, d’être un meilleur leader.

Accepter le point de vue de l’autre ne veut pas dire être toujours en accord avec l’autre. Cela veut dire de vraiment l’accueillir, l’entendre et s’efforcer de comprendre son message. Et surprise! On ne se sent plus menacé et on réalise qu’on vient de bonifier notre réflexion. Wow! Il est donc positif d’avoir des employés ayant un point de vue différent du nôtre. Avant, ils étaient des fatigants, maintenant ils sont de réels collaborateurs impliqués et intéressés au succès d’un projet collectif.

Reconnaître mes forces et accepter mes faiblesses

Aujourd’hui, je reconnais ma vulnérabilité. Je m’accorde le droit de faire des erreurs (pourvu qu’il n’y ait pas mort d’homme). J’accepte de vivre les difficultés et les échecs comme des défis qui me permettent de grandir et d’être encore meilleur. Je m’ouvre aux autres, à leurs critiques et à leurs appréciations. Parce qu’il est parfois difficile de recevoir un compliment et de reconnaître qu’on le mérite vraiment. À ce propos, j’ai une petite anecdote. Un jour, un de mes collaborateurs me félicite pour mon travail. Vous l’aurez deviné, mon réflexe est de répondre «Ben non! C’est pas moi. C’est l’équipe… » Il m’interrompt et me dit « Écoute-moi bien Mario Plantin, quand on te fait un compliment, tu n’as qu’à le recevoir, l’accepter et dire merci! » « Alors, je te félicite pour ton bon travail. » Je lui répondis : « Merci! »

Il n’en tient maintenant qu’à vous d’accepter :

  • d’être, qui vous êtes avec tout ce que cela implique;
  • de vous tromper;
  • les critiques, les félicitations et les remerciements qui vous aident à grandir;
  • le point de vue de l’autre sans vous sentir menacé;
  • qu’ensemble vous construirez plus et mieux.

En bref, acceptez d’être vulnérable et n’ayez pas honte!

Les conférences de Brené Brown. En prime, j’ai ajouté sa conférences sur la honte. Dans les deux cas, il est possible de mettre le sous-titrage en français et en d’autres langues. Bon visionnement!

La vulnérabilité : http://www.ted.com/talks/brene_brown_on_vulnerability.html

La honte : http://www.ted.com/talks/brene_brown_listening_to_shame.html

Mario

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Prochain article : Comment démobiliser son personnel de façon efficace?

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©2013, Objectif Coaching

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