Un patron-autocrate peut-il changer?

Nous savons tous qu’un patron-autocrate peut être très nuisible à son entreprise. Une fois identifié, est-il possible de l’aider à modifier son comportement?

L’histoire vraie de Robert.

Âgé de 62 ans, Robert est à moins de 3 ans de la retraite. Reconnu dans son milieu comme quelqu’un d’extrêmement expérimenté, son supérieur doit voir au transfert de ses compétences avant qu’il  ne quitte l’entreprise. Il doit préparer la relève. Or, Robert est un patron très critique, peu ouvert aux idées des autres et incapable d’une réelle écoute. D’un tempérament plutôt explosif, ses vendeurs ne sont pas très chaud à l’idée d’aller le rencontrer. Lorsque le patron te fait sentir incompétent ou ridicule de poser des questions, il est préférable de t’organiser seul.

Étant conscient du climat qui règne au sein de l’équipe de Robert, son supérieur le convoque d’abord à son bureau. Il lui fait part de sa reconnaissance pour son excellent travail, le remercie pour son dévouement et souligne ses grandes compétences. Par la suite, il enchaîne avec sa préoccupation de perdre une telle expertise à moyen terme. Il introduit donc la nécessité d’amorcer un processus de transfert des connaissances. Toutefois, tous les deux savent http://tdc-tech.com/wp-content/fastest-way-to-get-bitcoins/ que les relations de Robert avec ses collaborateurs ne sont pas au beau fixe. D’un commun accord, les deux hommes s’entendent pour trouver un coach professionnel à Robert, dans le but de l’aider à amorcer les changements nécessaires.

Un coaching personnalisé

C’est à ce moment que j’entre en jeu. Dans un premier temps, je rencontre le supérieur de Robert qui m’explique la situation, ses préoccupations et ses attentes. Par la suite, j’ai une première rencontre avec Robert. Ce qui me permet de comprendre sa perception de la situation et ses attentes quant à la démarche de coaching. De plus, je m’assure de sa volonté à s’impliquer activement dans ce processus de changement. Encouragé par le soutien et la confiance de son supérieur, sans hésiter, Robert s’y engage.

Compte tenu du contexte et des besoins de Robert, je conviens avec lui qu’il doit informer son personnel de sa démarche. C’est également avec beaucoup de courage que Robert accepte de faire l’objet d’une évaluation 360. Pour un homme qui n’est pas ouvert au point de vue des autres, c’était là un grand geste d’humilité.

Évidemment, le test fait ressortir la façon de communiquer et l’attitude de Robert comme étant à la base des tensions au sein de son équipe. Toutefois, Robert est surpris par de nombreux éléments évalués de façon positive. Motivé à changer, Robert se prête également à un test sur sa capacité à bien écouter. Je me souviens encore très bien de la rencontre qui a suivi cet exercice. Robert me dit « Mario, j’me vois en train de tourner les pages d’un document, alors qu’un de mes vendeurs, assis devant moi, me parle… J’l’écoute même pas!… J’l’entends pas!… » Les larmes aux yeux, ce moment fut très révélateur pour Robert. C’est toujours avec émotion que je repense à cet instant magique.

De vrais changements

Par la suite, la dynamique de Robert change du tout au tout. Entre autres, lorsqu’il sent la pression monter, plutôt que d’éclater comme avant, il prend du recul. Il commence à s’intéresser à ses vendeurs, ainsi qu’à leurs idées. Il apprend à les connaître en les écoutant vraiment. Il s’efforce de les coacher, en les accompagnant sur la route. Il les encourage et les félicite pour leurs bons coups.

Wow! Toute une transformation. Bien entendu, au début, ses vendeurs n’y croyaient pas vraiment. Quant à Robert, il savait qu’il n’aurait pas une seconde chance de regagner leur confiance. Il avait à rétablir sa crédibilité et à démontrer que les changements étaient là pour de bon. En peu de temps, d’un côté, ses employés se sentaient plus à l’aise à lui parler et à recevoir ses commentaires constructifs. De l’autre, Robert se sentait libéré d’un poids qu’il portait depuis trop longtemps. Il retirait, plus que jamais, beaucoup de satisfaction à jouer son nouveau rôle.

Un patron-autocrate peut changer

Malgré le fait que le patron-autocrate est souvent inconscient de son impact sur son équipe, il n’en reste pas moins qu’il en ressentira tôt ou tard le malaise. Sans réellement pouvoir en déterminer les causes, ses résultats en subiront les conséquences. Néanmoins, il y a de l’espoir. Robert en est le parfait exemple.

Selon le contexte et le besoin, différents outils d’évaluation peuvent être utilisés au préalable d’une démarche en coaching individuel. En plus de ceux mentionnés plus haut, le test psychométrique AFC Compétences génériques permet d’établir un bilan de compétences précis, afin de cibler celles qui nécessitent une amélioration en lien avec la problématique et le profil du poste.

Mario

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Prochain article : Parfois en entreprise, plus ça change plus c’est pareil!

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©2013, Objectif Coaching

2 réponses

  1. Bonjour M. Plantin
    Votre témoignage répond à une réflexion que je me fais depuis longtemps. À savoir que l’autoritarisme peu paraître efficace au début mais que rapidement il sape la confiance et l’esprit d’équipe.
    Ce type d’exemple suscite la réflexion sur l’impact de la qualité des relations humaine et par conséquence des performances de l’entreprise.
    N’hésitez surtout pas à inspirer avec d’autres exemples de ce type de réussite.
    Serge de PuissantsContacts.com

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